Le mot de votre année : votre intention pour 2024

Pourquoi un « Mot de l’année » ?

C’est un outil simple et puissant que j’utilise chaque année pour définir mon intention pour les 12 mois à venir. C’est un fil d’Ariane, un fil conducteur qui va me guider au quotidien, afin de prendre les bonnes décisions.

Le présent guide est inspiré de la démarche de Clothilde Dusoulier, qui utilise cet outil depuis des années pour elle, mais aussi auprès de milliers de personnes qu’elle accompagne ou qui la suivent.

Cela n’a rien à voir avec les « bonnes résolutions » que nous prenons parfois en début d’année et qui disparaissent souvent comme des feux de paille au bout de quelques semaines… voir quelques jours. Contrairement à ces résolutions qui sont basées uniquement sur la volonté, le mot de l’année est un outil puissant car il est non pas basé sur le « Faire », mais sur bien sur « l’Être ». 

Quel mot ? Comment l’utiliser ?

Le mot de votre année peut symboliser un état, ou une qualité que vous souhaitez développer, un objectif personnel à atteindre, ou toute chose qui a un sens pour vous (Ex : « Confiance », « Audace », « Ouverture », « Réussite », « Légèreté », « Pouvoir », « Évoluer »). Il s’agit de relier vôtre mot à une intention dont le résultat dépend de vous et non de facteurs externes.

Tel un mantra, nous pouvons ensuite répéter ce mot mentalement, l’inscrire sur le fond d’écran de notre ordinateur. Nous pouvons l’inscrire sur des post-it que nous collerons dans des endroits stratégiques… Ou bien l’inscrire en début de chaque page de notre journal intime, de votre cahier de note, ou de notre liste de course. Ou encore réciter mentalement notre mot pour démarrer les moments importants de votre journée (votre séance de Yoga, le démarrage de votre journée de travail, la fin de la journée, etc.).

On peut également dessiner ou choisir une image symbolisant ce mot et le placer sur notre plan de travail, notre bureau ou sur notre table de nuit.

Toutes ces actions nous aident à incarner notre intention et à devenir la personne que nous souhaitons être.

Dans des moments d’hésitation, lors de la prise de décision, il est appréciable de se demander par exemple « Que ferait l’Audace en pareille situation ? »  Ou « Que ferait la Légèreté ? ». Cela aide à prendre des décisions fidèles et à votre intention initiale.

Mes mots de l’année

Mon mot de l’année 2022 était « légèreté ».  A chaque fois que je doutais, que mon mental rationnalisait ou que mon cœur hésitait sur la direction à prendre, je me demandais « Mais que ferait la légèreté ? » ou « Quelle décision m’apporterait plus de légèreté ? », « Est-ce que côtoyer cette personne me rend plus léger ou me prend de l’énergie ? » 

Ce fut un guide précieux durant cette année, durant laquelle j’ai choisi et assumé de nombreuses actions qui m’ont été bénéfiques. Comme arrêter de côtoyer certaines personnes, prendre de la hauteur, relativiser et cultiver le détachement par rapport à certaines personnes ou évènements, respecter mon rythme, me lancer dans de nouvelles activités plus légères comme la danse Salsa… et de rencontrer des personnes en résonance avec mon intention.

En 2023, le mot de mon année fut « Equilibre » car j’avais besoin de retrouver un équilibre entre ma vie professionnelle, ma vie familiale et mes activités personnelles comme le Yoga. Durant cette année, j’ai changé à deux reprises d’entreprises jusqu’à trouver celle qui me permette aujourd’hui de trouver cet équilibre. J’ai eu la chance de pouvoir choisir entre plusieurs entreprises et mon mot de l’année fut une boussole me guidant jusqu’au choix final. Et j’en suis très heureux à ce jour.

Objectif de ce guide

Les objectifs de ce guide sont les suivants :

  1. Faire le bilan de votre année écoulée
  2. Définir votre intention pour 2024.
  3. Définir en conscience un mot qui incarne et synthétise cette intention.
  4. Trouver les moyens d’incarner cette intention tout au long de l’année
  5. Vous préparer à la première séance de Yoga de Janvier 2024 !

La première séance de Yoga de 2024 sera dans la continuité de cette démarche ! Nous pratiquerons ensemble une méditation en mouvement, destinée à vous aider à incarner votre intention et à l’ancrer en vous pour le restant de l’année.

Nous poursuivrons ensuite par une séance de Yoga Nidra, afin de semer les graines de votre intention à faire germer et manifester dans les mois à venir.

A travers le Yoga, en unifiant le mouvement, le souffle, la pensée et notre intention, nous pouvons initier l’alignement, la cohérence et l’énergie nécessaires à des changements profonds et durables.

Et vous, prêts pour l’aventure ? Téléchargez le guide en cliquant sur le bouton ci-dessous et imprimez le. Réservez-vous un moment où vous serez seul(e), prenez une tasse de thé ou de votre boisson chaude préférée, attrapez un stylo et installez-vous dans un endroit calme où vous serez tranquille pendant 30 minutes…  !

Comment développer « Santosha », le contentement ?

En cette période de morosité, j’ai envie de développer le thème de Santosha. D’après les Yoga Sutras de Patanjali, le contentement est l’une des qualités essentielles que tout Yogi est amené à développer.

saṁtoṣāt-anuttamas-sukhalābhaḥ (II.42)
« Par le contentement, s’obtient le bonheur suprême » (1)

Santosha consiste à accepter la réalité telle qu’elle est, tout en développant un sentiment de satisfaction, de contentement, indépendant des facteurs extérieurs.

Parmi les processus mentaux qui nous empêchent de voir la réalité telle qu’elle est, il y a ce qu’on appelle les biais cognitifs. Et ils sont très nombreux (environ 250) ! Celui qui affecte le plus notre humeur est sans doute le  biais de négativité.

Le biais de négativité est un processus cognitif qui nous sensibilise beaucoup plus aux événements négatifs qui nous affligent qu’à ceux qui sont positifs. En d’autres termes, si je vous donne 10 informations, dont 9 bonnes nouvelles et une mauvaise nouvelle, votre cerveau va automatiquement se focaliser sur ce qui ne va pas bien et lui donner plus de poids (2).

La super capacité de notre cerveau pour la détection d’anomalies ou de problèmes était sans doute très utile dans un environnement hostile où les premiers hommes devaient survivre. Il l’est moins dans notre monde d’aujourd’hui. De plus, l’impact de ce biais est exacerbé de manière importante par les médias. Il est notamment exploité par les algorithmes des réseaux sociaux qui mettent en avant le sensationnel et les évènements dramatiques. Les informations négatives ayant un impact plus puissant et un potentiel vital plus important.

Alors comment reprogrammer notre cerveau pour contrer cette tendance, et développer plus de contentement ?

Je vous livre ici deux pratiques que j’utilise quotidiennement depuis des années et qui ont contribué, entre autres, à me rendre plus heureux. Ce sont deux techniques simples, qui ne nécessitent que 5 minutes chacune par jour et qui pourtant, si elles sont répétées régulièrement, vont vous changer la vie. Du moins, cela a été mon cas !

Intégrer la gratitude dans ma routine matinale

Tous les matins, avant de prendre mon petit déjeuner, je pratique mon « rituel Yoga du matin ». La toute première partie de ma routine consiste simplement à m’installer en posture de méditation, à joindre les mains devant la poitrine et à « rendre grâce ». Je commence toujours par remercier Dieu (ou la Vie, ou l’Univers…) pour être en vie, être en bonne santé et pour avoir mis le Yoga dans ma vie.

Ensuite, je me remémore les choses positives qui se sont passées la veille ou bien les évènements agréables qui vont avoir lieu dans ma journée à venir. Puis je remercie, je rends grâce pour chacune d’entre elles. Cela peut être des choses très simples comme «le sourire d’une personne rencontrée la veille », « la présence du soleil », «  un bon repas entre amis », « une nouvelle technique que j’ai apprise » …

C’est aussi simple que cela ! En voici les avantages :

  1. Se remémorer ou visualiser des évènements positifs nous les fait revivre une deuxième fois. Nous en tirons donc une double satisfaction.
  2. En répétant cet exercice, nous entrainons notre cerveau à détecter et à relever le positif. A la longue, nous développons un état d’esprit positif, à l’affut de nouvelles opportunités.
  3. Cela donne une impulsion et une tonalité qui va teintée de positif tout le reste de notre journée.

Rituel de clôture de ma journée de travail

Comme beaucoup d’entre vous, je passe beaucoup de temps et d’énergie au travail. J’ai la chance d’apprécier mon activité professionnelle, mais parfois, j’ai du mal à déconnecter. Quand j’étais à mon compte dans l’informatique, je ramenais souvent mes problèmes à la maison . Parfois, cela se transformait en rumination. J’en ai parlé à mon amie coach Nacéra Bennaceur qui m’a donné l’idée de cette technique… Je la remercie encore aujourd’hui pour cette pratique que j’effectue encore tous les jours !

5 minutes avant de quitter mon poste, j’exécute cette petite routine qui vient clôturer ma journée de travail :

  1. J’ouvre un fichier et je commence par lister toutes les choses non terminées. Je note ce que j’ai à faire demain afin de « désencombrer » mon esprit.
  2. Puis je note tous les évènements positifs et agréables de ma journée. Cela peut concerner mes tâches, les relations avec mes collègues, voire la qualité du repas du midi, etc.  J’ai même un système de notation ! Chaque ligne de mon fichier correspond à un évènement. Je commence chaque ligne par le caractère ‘+’. Je répété ce caractère de 1 à quatre fois : ++++ = évènement incroyable, +++ = très positif, ++ = moyen, etc.
  3. Ensuite, parce que je ne vit pas que des journées de bisounours, je note les points difficiles ou négatifs. Chaque ligne commence par une série de caractères ‘-‘.
  4. Je prends chaque point négatif et j’essaie de voir comment m’améliorer. Je note ce que j’ai appris de cette épreuve ou de ce problème. En gros, j’essaie de voir le côté positif du négatif ! « Exemple : Ok, j’ai passé 5 jours à transpirer pour corriger ce programme informatique, et ce n’est pas encore totalement terminé… Mais j’ai appris de nouvelles méthodes de résolution de problème. J’ai découvert que je pouvais compter sur l’aide de mes collègues. J’ai appris de nouvelles astuces de programmation qui me rendent plus efficace. Plus que deux heures… Et j’aurais produit un code de qualité qui pourra être utile à mon entreprise pendant des années ! »
  5. J’éteins mon ordinateur et je quitte mon lieu de travail avec la résolution de ne plus y penser jusqu’au lendemain.

Testez, adaptez, ajustez !

J’espère que ces deux pratiques simples et rapides à mettre en place pourront vous inspirer et vous être utiles. En créant de nouvelles habitudes positives, vous re-programmez votre cerveau. Ainsi, vous développez un état d’esprit positif que vous maintenez sur le long terme. Je vous conseille donc de les tester pendant au moins trois semaines en vue d’en retirer le maximum de bienfaits.

Références :

 (1) : Yoga Sutra de Patanjali – Miroir de soi – Traduction de Bernard Bouanchaud.

(2) : Publication scientifique : « Ito, Tiffany A., Negative information weighs more heavily on the brain : the negativity blas in evaluative categorizations., American Psychological Association, 1998 (OCLC 926935838)

Parallèle entre le Yoga, les neurosciences et la programmation informatique

Yoga et programmation informatique

En prélude, veuillez lire ma définition d’un « bon programme informatique », vous comprendrez par la suite où je veux en venir :

« La moindre des choses pour un programme est qu’il réalise ce qu’il est censé faire pour répondre aux demandes de l’utilisateur. Un programme bien conçu est fiable et ne génère pas de bogues, ni ne corrompt pas l’intégrité du système. Un programme bien conçu utilise les ressources de la machine de manière parcimonieuse. Il ne consomme que la puissance et la mémoire dont il a besoin afin de laisser les ressources nécessaires aux autres programmes s’exécutant sur la même machine. Enfin, un programme bien conçu est clair et peut être compris par le plus grand nombre afin qu’il puisse être maintenu par d’autres personnes que celui qui l’a écrit. De plus, un code bien conçu est évolutif, c’est-à-dire qu’il peut être corrigé facilement afin de s’adapter aux demandes des utilisateurs. Pour finir, un code informatique doit être testé régulièrement, à chaque mise à jour, afin de garantir que les qualités précitées se maintiennent dans le temps. »

Tout informaticien, chercheur ou utilisateur de l’informatique (c’est-à-dire presque tout le monde à ce jour) sera sans doute d’accord avec cette définition. Maintenant, relisez le précédent paragraphe en remplaçant « programme/code informatique » par « mental humain ». Seulement ensuite, passez au paragraphe suivant qui évoque un chiffre édifiant.

95% des actions que nous effectuons tous sont issues de programmes comportementaux inconscients et automatiques (marcher, se laver les dents, conduire, s’habiller, manger, travailler, interagir avec nos collègues, etc.). Même si ce chiffre, souvent avancé sur le Net, est difficile à vérifier avec exactitude, de nombreux neuroscientifiques s’accordent pour dire que nos comportements automatiques constituent l’essentiel de nos actions (1).

Notre cerveau exécute des programmes comportementaux de manière automatique, en continue, presque 24h/24h. Et souvent, c’est très bien, même dans certaines situations, cela devient vitale.  Imaginez que vous êtes dans votre voiture et que vous devez freiner pour éviter un vélo. Tout se passe en mode automatique, votre cerveau exécutant le sous-programme « Arrêt d’urgence », vos pieds appuient sur la pédale de frein sans même que vous ayez eu le temps d’en prendre conscience. Si vous deviez utiliser votre mental pour calculer l’équation de la meilleure trajectoire et la probabilité d’écraser la personne, bien entendu, cette inefficacité se traduirait sans doute par un drame.

De la même manière, nos comportements sociaux sont souvent inconscients. Par rapport à une situation conflictuelle, certaines personnes vont aborder instinctivement la situation de manière passive, agressive, ou éviter le conflit. Se sentir stimulées, stressées ou bien fuir la situation.   

Dès notre enfance, nous construisons des programmes comportementaux et cognitifs en fonction de notre éducation, notre environnement familial et notre milieu culturel, et surtout les émotions suscitées par nos expériences et interactions quotidiennes avec les autres. Arrivé à l’âge adulte, nous pensons et agissons comme si ces « programmes » étaient « immuables », comme « codés dans le dur », « statiques » ou « gravés dans le silicium » comme on le dit en informatique. Notre vision du monde est figée.

Beaucoup de personnes sont insatisfaites et aimeraient changer leurs conditions de vie. Ils utilisent leur mental pour créer une réalité qui leur semblerait plus belle. Ils basent tout sur le mental ou le calcul (Ex : si je fais cela, je gagnerai tant, ce qui me permettra d’acheter ceci et ainsi je serai heureux).  

Et si nous changions les programmes cognitifs qui sont à l’origine de 95% des actions que nous faisons dans la journée, ne serait-il pas plus productif et efficace ? Et si les nouveaux programmes que nous écrivons mobilisaient l’intégralité de nos ressources ?

En parlant de ressources, sur le plan anatomique, savez-vous qu’il y a plus de 40 000 neurones présents dans le cœur et 500 millions dans les intestins (2) ? Vous me répondrez peut-être que c’est peu comparé au cerveau. Néanmoins, ce qui compte, ce n’est pas tant le nombre que la quantité et la qualité des connexions entre neurones qui est importante.  Certaines techniques de Yoga comme la cohérence cardiaque visent justement à réajuster l’activité cérébrales en établissant une rétroaction entre le cœur et le cerveau. Un « programme » optimal mobilise l’intégralité du système nerveux.

Les meilleurs « programmes » sont donc ceux qui intègrent le corps, le cœur, l’esprit et mental, en prenant bien évidement en compte notre identité et nos émotions (au risque de perdre certains lecteurs, j’ajouterai que les plus efficaces incluent une dimension spirituelle qui nous relie à quelque chose de plus grand).

Et si au lieu d’exécuter les programmes des autres (ceux qu’on nous a téléchargé dans le cerveau au cours de notre éducation, de notre conditionnement social ou par le biais de matraquages médiatiques), vous écriviez vos propres programmes ? … ne serait-ce pas le début de la vraie liberté ? Et si ces programmes pouvaient être testés avec une démarche scientifique, c’est-à-dire en se basant sur l’expérimentation ?

Bien sûr il n’est pas toujours aisé de modifier nos « programmes », surtout si depuis des années, nous nous sommes habitués à ses dysfonctionnements, ses « effets de bords » et si le « Système Opérationnel » sur lesquels ils tournent (c.a.d. nos croyances, notre environnement et la société d’aujourd’hui) est lui aussi complètement « bogué » et « instable ».

Malgré ces difficultés, je suis convaincu que c’est possible. Comme tout « programmeur moderne » qui commencerait une refonte de son « logiciel », la première chose à faire est de démarrer en utilisant le bon « Framework » (cadre de travail) qui servira de base à l’écriture de nos nouveaux programmes.

Pour ma part, le « Framework » que j’utilise est le Hatha Yoga (3) et les Yogas Sutras de Patanjali (4).  La particularité de ce Yoga est qu’il fournit une méthode éprouvée, fiable et très complète. C’est pour moi un socle solide, une philosophie, un guide, voir un fil d’Ariane. Les Yogis utilisent des techniques éprouvées depuis des millénaires et dont les bienfaits sont aujourd’hui validés par de nombreuses études scientifiques. Je citerai par exemple certains Pranayamas, comme la cohérence cardiaque (5) que j’ai mentionnée et dont les effets facilement mesurables ont été validées par la science et qui est utilisée par de nombreux thérapeutes (ou par l’armée !). Je citerai également les études sur les bienfaits de la méditations menées en collaboration avec Matthieu Ricard (6).

UFR Médecine : Respiration et cardiologie : la cohérence cardiaque

 Le succès du Hatha Yoga est qu’il ne repose pas uniquement sur une pratique physique, c’est une approche globale qui mobilise à la fois le corps, les émotions, le mental et l’esprit.  C’est aussi une démarche exigeante car elle nécessite le courage de faire face à nos peurs et à notre égo. Et j’y travaille encore et toujours aujourd’hui !

Si vous souhaitez de prochains articles autours du parallèle entre informatique, IA, neurosciences et le yoga, envoyez-moi un petit message. Cela me motivera pour écrire d’autres articles pour expliquer la démarche du Yoga de Patanjali et comment en tirer les bienfaits dans la vie de tous les jours…    

Voici quelques thèmes que j’envisage d’aborder. N’hésitez pas à me dire si l’un de ces thèmes vous intéresse ou à en proposer d’autres.

  • Parallèle entre Intelligence artificielle (Machine Learning) et le Yoga
  • Réseaux de neurones et Yoga
  • Interprétations et traductions des Yoga Sutras
  • Techniques de Yoga ou de méditation

Références :

  • Vidéo UFR médecine : « Respiration et cardiologie : la cohérence cardiaque »

Un outil simple et puissant pour définir une intention et un cap pour 2023 : le Mot de Votre Année.

Le Mot de Votre année

C’est l’outil simple et puissant que j’utilise pour définir mon intention pour l’année à venir. C’est un fil conducteur qui va me guider au quotidien, tout au long de l’année et m’aider à prendre les bonnes décisions.

Le présent guide est inspiré de la démarche de Clothilde Dusoulier, qui utilise cet outil depuis des années pour elle, mais aussi auprès de milliers de personnes qu’elle accompagne ou qui la suivent.

Contrairement aux « bonnes résolutions » en début d’année, basées uniquement sur la volonté, et qui disparaissent souvent comme des feux de paille, le mot de l’année est un outil puissant car il est plus basé sur « l’Etre » que sur le « faire ».

Quel mot ? Comment l’utiliser ?

Le mot de votre année peut symboliser un état, ou une qualité que vous souhaitez développer, un objectif personnel à atteindre, ou toute chose qui a un sens pour vous (Ex : « Confiance », « Audace », « Ouverture », « Réussite », « Légèreté », « Pouvoir », « Évoluer »).

Tel un mantra, nous pouvons ensuite répéter ce mot mentalement, l’inscrire sur le fond d’écran de notre ordinateur. Nous pouvons l’inscrire sur des post-it que nous collerons dans des endroits stratégiques… Ou bien l’inscrire en début de chaque page de notre journal intime, de votre cahier de note, ou de notre liste de course. Ou encore réciter mentalement notre mot pour démarrer les moments importants de votre journée (votre séance de Yoga du matin, le démarrage de votre journée de travail, la fin de la journée, etc.).
On peut également dessiner ou choisir une image symbolisant ce mot et le placer sur notre plan de travail, notre bureau ou sur notre table de nuit.

Toutes ces actions nous aident à incarner notre intention et à devenir la personne que nous souhaitons être.

Dans des moments d’hésitation, lors de la prise de décision, il est appréciable de se demander par exemple « Que ferait l’Audace en pareille situation ? » Ou « Que ferait la Légèreté ? ». Cela aide à prendre des décisions fidèles et à votre intention initiale.

Mon mot de l’année 2022 était « légèreté ». A chaque fois que je doutais, que mon mental ou mon cœur hésitait sur la direction à prendre, je me demandais « Mais que ferait la légèreté ? » ou « Quelle décision m’apporterait plus de légèreté ? », « Est-ce que côtoyer cette personne me rend plus léger ou me prend de l’énergie ? »

Ce fut un guide précieux durant cette année, durant laquelle j’ai choisi et assumé de nombreuses actions qui m’ont été bénéfiques. Comme arrêter de côtoyer certaines personnes, prendre de la hauteur, relativiser et cultiver le détachement par rapport à certaines personnes ou évènements, respecter mon rythme, me lancer dans de nouvelles activités plus légères comme la danse Salsa… et de rencontrer des personnes en résonance avec mon intention.

Objectif de ce guide

Les objectifs de ce guide sont les suivants :

  1. Faire le bilan de votre année écoulée
  2. Définir votre intention pour 2023.
  3. Définir en conscience un mot qui incarne et synthétise cette intention.
  4. Trouver les moyens d’incarner cette intention tout au long de l’année
  5. Vous préparer à la première séance de Yoga de Janvier 2023 !

La première séance de Yoga de 2023 sera dans la continuité de cette démarche ! Nous pratiquerons ensemble une médiation en mouvement, destinée à vous aider à incarner votre intention et à l’ancrer en vous pour le restant de l’année.

A travers le Yoga, en unifiant le mouvement, le souffle, le son, la pensée et notre intention, nous pouvons initier l’alignement, la cohérence et l’énergie nécessaire à des changements profonds et durables.

Et vous, prêt pour l’aventure ? Téléchargez le guide en cliquant sur le bouton ci-dessous et imprimez le. Réservez-vous un moment ou vous serez seul, prenez une tasse de thé ou de votre boisson chaude préférée, attrapez un stylo et installez-vous dans un endroit calme où vous serez tranquille pendant une heure…

N’hésitez pas à laisser un petit commentaire via le formulaire ci-dessous si vous avez fait l’exercice l’année dernière. Je serai heureux de connaitre votre mot de l’année et ce qu’il vous a apporté en 2022… et connaitre celui de 2023 !

Méditation active pour la semaine du solstice d’été

Fin d’année dernière, nous avons effectué une pratique un peu particulière, suivi d’une séance de méditation active, durant laquelle je vous ai demandé de choisir le « mot de votre année 2022 ».

L’idée de cet exercice, très puissant, était de formuler une intention positive pour cette année 2022, et de choisir en conscience un mot, qui comme un mantra, ou un fil d’Ariane, nous guiderait tout au long de l’année. Ensuite, nous avons pratiqué une méditation active pour ancrer cette « résolution » en nous et mettre en place des actions concrètes au service de notre intention.

En ce milieu d’année, et durant la semaine prochaine, je vous invite à faire le point sur votre intention initiale. Lui avez vous été fidèle ? Ou vous at-elle menée ? est-elle toujours d’actualité ? La méditation active est une médiation en mouvement. Nous allons donc bouger, et je vous invite à venir au prochain cours avec une petite bouteille d’eau, étant donné les températures ! Néanmoins, pas d’inquiétude, les mouvements sont faciles et accessibles à tous, on ressort de cette séance complètement reboosté.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, je vous invite à choisir votre mot de l’année dés à présent ! il vous sera demandé comme mot de passe pour accéder au cours. Non, je plaisante… mais le cours sera vraiment plus enrichissant et transformateur pour vous car nous allons l’utiliser comme support lors de la méditation active 🙂

Pour choisir votre mot de l’année :

1°) Lire l’article suivant, ou je vous donne plus de détail et vous livre mon « Mot de l’année » :
Le mot de votre année : bilan et intentions pour 2022

2°) Voir la vidéo proposée dans l’article

3°) Compléter le guide de Clotilde qui vous aide à choisir en conscience votre mot de l’année (Fichier PDF à télécharger dont le lien est juste en dessous de la vidéo)

J’ai hâte de vous retrouver la semaine prochaine pour clôturer en beauté cette saison de Yoga avec vous (Les cours de Yoga à Vitrolles se terminent le 22/06).

Le mot de votre année : bilan et intentions pour 2022

La fin du mois de décembre est l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée. Pour moi, comme pour beaucoup, ce fut une année particulièrement mouvementée avec de nombreux changements. Gros bilan donc ! Et comme chaque année, l’envie, la nécessité de partir sur de bons rails, de mettre en place de bonnes résolutions pour réaliser mes projets.

Sauf que comme vous le savez, les « bonnes résolutions » du début d’année sont difficiles à ternir et disparaissent souvent comme des feux de paille.

Donc plutôt que des « bonnes résolutions », Clotilde Dusoulier nous propose une vidéo, pour choisir notre « mot de l’année ». D’abord, elle nous invite à nous questionner sur nos besoins, nos désirs et aspirations. Puis à sélectionner un mot qui, comme un mantra, ou un fil d’Ariane, va nous guider et orienter nos décisions, tout au long de l’année.

Regardez sa vidéo et téléchargez le petit questionnaire associé. Cela vous aidera à faire rapidement votre bilan et à trouver votre « mot » pour 2022.

Lien vidéo : https://changemavie.com/mva-validation

Mon mot de l’année

Le mot de mon année est « légèreté » parce que je souhaite m’alléger d’anciens schémas de pensée, de personnes et de vieilles habitudes qui m’alourdissent.   C’est aussi l’idée de s’alléger pour prendre de la hauteur, comme une montgolfière, pour prendre de la distance, non pas pour fuir le monde, mais pour avoir le recul et la distance nécessaire pour prendre les bonnes décisions, en alliant le cœur et la raison, sans céder à l’urgence ou à l’émotion.

J’ai également le souhait de créer des espaces dans ma vie où la légèreté à toute sa place. Sanctuariser des plages de temps dans mon agenda. Du temps dédié à rien ou à la création, du temps pour l’improvisation, sans direction préalable, à l’image d’une plume blanche et légère qui se laisse porter au grès du vent. Enfin, de la légèreté, pour prendre les choses moins au sérieux, relativiser, pour rire avec les autres et rire de moi-même.

Tout un programme… qui commence avec vous à partir du 3 janvier !

A la rentrée, je vous invite à une pratique de « méditation active » pour incarner nos intentions et notre « mot » dans le corps et l’esprit. Nous pourrons ainsi « ancrer » nos intentions et instaurer l’état d’esprit nécessaire à nos projets et à la réalisation de nos aspirations profondes.

Et vous, quel est votre mot pour 2022 ? dites-le-nous dans les commentaires, en bas de cet article.

Rituel Yoga : Comment pratiquer facilement à la maison tous les jours ?

“ Je n’ai pas le temps de pratiquer le Yoga…”, « je suis trop fatigué le soir en rentrant à la maison »,  « Je n’arrive pas à me motiver quand je suis seule à la maison…” 

Voici quelques phrases que j’entends souvent. Moi aussi, je me suis longtemps répété ces phrases. Ne vous blâmez pas, ce n’est pas toujours évident de trouver et de conserver la motivation. Notamment au début, quand on ne sait pas par quoi commencer.

Pourtant le Yoga a tellement de bénéfices ! L’intégrer dans son quotidien est vraiment merveilleux aussi bien pour le corps, le mental que l’esprit.

Voici donc 5 conseils pour pratiquer facilement en créant votre propre rituel Yoga quotidien. Je vous livrerai ensuite ma propre routine matinale.

1°) Commencez de la façon la plus facile possible

Dans la tête de beaucoup de gens, la pratique du Yoga doit être complète et durer minimum 1h. Pas la peine de viser la perfection ! Dans la réalité, une pratique de 5 à 10 minutes a déjà un effet significatif… Si c’est tous les jours.

Commencez par 5 minutes, et faites-vous plaisir ! Au départ, faites les pratiques et les postures que vous aimez, celles qui vous procurent le plus de bien-être.  Une fois que l’habitude sera ancrée, vous augmenterez naturellement la durée.

N’oubliez pas que le plaisir est aussi l’un des principaux éléments de motivation. En vous basant uniquement sur la volonté, vous prenez le risque de voir s’envoler rapidement vos bonnes résolutions.

2°) Se rappeler pourquoi on pratique le Yoga

Il y a tellement de raisons de pratiquer, mais chacun à ses motivations personnelles :

« Être en bonne forme, avoir plus d’énergie, se recentrer, gérer son stress, élever sa conscience, progresser spirituellement, développer ses perceptions, augmenter sa concentration, gérer ses émotions, vieillir en bonne santé, être beau ou tout simplement souffler et se relaxer…. »

Quel que soit votre motivation et les bénéfices que vous recherchez, rappelez-vous cela régulièrement.  Dans les moments où c’est difficile de démarrer, prenez quelques instants au début de votre séance. Connectez vous aux bienfaits et aux objectifs de votre pratique. Cette connexion peut se faire en pratiquant la « gratitude » pour les bienfaits que vous procure votre Yoga. C’est le sujet que nous allons voir dans le point suivant.

3°) Commencer la journée sur une note positive : La pratique de la gratitude

C’est ma toute première activité de la journée ! Pour entrainer le cerveau à voir le positif, exercez-vous à identifier et noter chaque jour 3 à 6 choses positives par jour. Cela peut être des plaisirs simples comme le compliment d’un collègue, un coucher de soleil, le fait d’être en bonne forme, le sourire d’un enfant ou une belle rencontre…  Des choses qui vous ont apporté du bonheur, qui vous ont appris quelque chose ou qui vous ont fait évoluer. Ensuite, remerciez (la vie, vous-même, Dieu, l’Univers, les autres… selon vos propres croyances et votre situation). Remercier peut se faire mentalement, à voix haute, ou par écrit, ce qui est encore plus puissant.

Les recherches en psychologie positive montrent que notre cerveau a tendance à s’habituer au positif. Par ailleurs, la société actuelle nous pousse à rechercher toujours plus, que ce soit « avoir plus » , ou « être plus ». La plupart des gens deviennent ainsi d’éternels insatisfaits. La pratique de la gratitude nous amène à porter plus d’attention aux évènements positifs du quotidien. Nous apprenons à mieux identifier les choses qui nous apportent réellement du bonheur, et donc à faire en sorte qu’elles se répètent. Nous savourons mieux les évènements positifs quand ils arrivent, mais également une seconde fois, lorsque nous nous les remémorons lors de la pratique.

A la longue, cet « entrainement» à voir le positif et à identifier les petits bonheurs de la vie provoque un véritable changement dans votre état d’esprit. C’est une pratique idéale pour commencer sa journée de bonne humeur.

Dans certains Ashram, une séance collective de gratitude est organisée chaque matin. Nous faisons un cercle et chacun à son tour, à voix haute, nous exprimons notre gratitude. Athée ou croyant, c’est l’occasion d’un partage à cœur ouvert, que ce soit pour célébrer la réussite d’un projet ou des choses aussi banales que « remercier un collègue », « remercier la nature pour la chaleur du soleil », ou parfois partager des sentiments très personnels. Remercier et voir s’exprimer la gratitude des autres me met toujours de bonne humeur et instaure une connexion positive avec les autres.

4°) Ritualiser votre pratique

En pratiquant tous les jours à la même heure, au même endroit, vous programmez votre cerveau plus facilement en vue de créer une nouvelle habitude.

La création d’une routine est ce qui vous permet, à un moment donné, de ne plus avoir à penser de façon consciente à faire votre rituel. Cela devient naturel, comme se laver les dents ou boucler sa ceinture de sécurité en vous asseyant dans votre voiture.

Le meilleur moment est sans doute le matin pour se centrer et se mettre dans une bonne vibration avant d’aborder toute activité.

Avoir un lieu réservé à la pratique est aussi un élément important. Néanmoins, lors de déplacements ou bien si on habite un petit appartement, c’est parfois compliqué. On ne dispose pas toujours d’un endroit dédié uniquement à la pratique. Vous pouvez alors commencer votre pratique en posant un acte symbolique. Choisissez une action qui a du sens pour vous , comme :

  • Allumer une bougie (symbole de la lumière et la conscience)
  • Placer une photo, un portrait ou une image inspirante devant vous, que vous pourrez enlever ensuite
  • Allumer un bâton d’encens pour purifier l’atmosphère
  • Faire sonner une clochette, etc.

5°) Créer une chaine ininterrompue

Le point le plus important pour ancrer votre rituel est de le faire TOUS LES JOURS.

En le répétant jour après jour, vous créez une chaine ininterrompue de journées durant lesquelles vous faites votre rituel. Plus cette chaine est longue, plus elle est solide et plus votre habitude sera ancrée et fiable.

Oui, je vous entends. Ok, Il y a des jours où cela est difficile, où vous serez malade, sans motivation ou en retard. Même dans ces cas, prenez juste alors 1 minute, pour ne pas briser la chaine et rester fidèle à votre intention. Un maillon de la chaine saute et en la brisant, vous multipliez les risques de ne jamais fixer votre habitude.  Dans le paragraphe suivant, vous verrez que même en 1 minutes vous pouvez faire une pratique profitable.

Mon rituel quotidien

Personnellement, je commence chaque journée de la même manière. Je vous livre mon « secret » pour commencer ma journée de bonne humeur :

  1. Je me lève et je bois un grand verre d’eau. Après 7 à 8 heures de sommeil, le corps a besoin de s’hydrater et la meilleure boisson pour cela, c’est H2O (de l’eau pure à température ambiante, pas sortie du frigo !).
  2. Je m’assoie sur mon coussin de méditation et m’incline pour saluer le Divin
  3. Je remercie Dieu pour les évènements positifs qui me sont arrivés la veille. Puis je remercie pour les choses plaisantes que j’expérimente ou vais expérimenter dans ma journée à venir. 
  4. Un moment de « silence » (méditation ou prière) de 5 minutes à 20 minutes
  5. Pratique corporelle pendant au moins 12 minutes : du Yoga… mais pas que !  Avant de commencer, je passe par une phase nécessaire d’introspection pour écouter ce dont j’ai besoin. J’alterne environ 1 jour sur 2 entre Yoga et exercices cardios très dynamiques, notamment du HIIT (High Intensity Interval Training). J’aime l’alternance des pratiques Yin (yoga lent, orienté « perception/introspection ») et très Yang (sportif et très dynamique). Cette alternance équilibre mon énergie et mon humeur.

Je pratique tous les matins, même si je n’ai vraiment pas envie ou si je me suis réveillé en retard. Au pire, je pratique seulement 1 minute et ce n’est pas grave ! Ma séance se résume alors à : saluer, remercier 3 fois, méditer sur 3 respirations conscientes et 30 secondes dans la posture « Uttanasana » (la pince debout). La durée n’a pas tant d’importance que la régularité et l’intention.

Pratiques additionnelles

Je rajoute parfois d’autres pratiques en fonction de mes besoins comme :

  • Une phase de visualisation lorsque je dois accomplir quelque chose d’important dans ma journée. Je m’imagine alors en train de réaliser la tâche dans le détail. Je visualise également comment je suis émotionnellement. Puis je me vois réussir en étant calme et confiant.  
  • Si je manque d’énergie, si j’ai froid ou si j’ai du mal à me réveiller, je pratique la respiration « Kapalabhati» pour oxygéner le cerveau et faire circuler l’énergie : coup de boost assuré.

Ne me croyez pas et expérimentez !

Je vous invite maintenant à être créatif et à inventer votre propre rituel.  Un rituel quotidien qui vous parle et qui est du sens pour vous… et bien sûr de le faire chaque jour ! Vous sentirez une nette différence dans votre quotidien en à peine 3 semaines.

Des remarques ou des questions ? Vous avez déjà votre propre rituel personnel ? N’hésitez pas à déposer un commentaire en utilisant le formulaire ci-dessous.

Comment stopper les pensées pendant la méditation ?

Un élève m’a récemment expliqué qu’il avait trop de pensées durant la méditation et m’a demandé comment faire pour ralentir le flux de ses pensées.

La première chose à savoir c’est qu’il est impossible d’arrêter complètement les pensées. Le cerveau est par nature conçu pour produire des pensées. Mis à part une lobotomie, je ne vois pas comment arrêter durablement le flux de vos pensées !

Il est donc normal, quand on débute la méditation, d’avoir de nombreuses pensées qui se bousculent et qui peuvent même tourner en boucle. Voici quelques conseils pour apaiser le mental et créer plus d’espace entre chaque pensée.

Faire de son mental un ami

Il ne sert à rien d’entrer en lutte avec son mental avec des pensées comme « je dois arrêter de penser », « je dois maitriser mon mental » ou « j’ai un mental trop agité ». Le mental est un outil puissant et utile quand il est au service de la conscience. Et si vous le considériez donc comme un ami ?

Ma proposition est donc de tout simplement accueillir vos pensées et vos émotions. N’ayez aucun jugement sur vos pensées ou bien sur votre façon de les accueillir, juste accueillez !

Imaginez votre mental comme un beau ciel bleu avec quelques nuages. Il est impossible de chasser les nuages par la volonté, vous ne pouvez que les regarder et attendre qu’ils passent. Imaginez que vos pensées sont comme ces nuages. Contemplez-les et laisser les traverser le ciel de votre mental, puis revenez à votre objet de méditation.

Pratiquer avec l’effort juste

Le cerveau est un muscle, comme toutes les compétences, la méditation s’acquiert par la pratique. Si vous décidez de vous mettre à la course à pied, vous n’allez pas commencer par courir un marathon. Donc commencez par de petites sessions, ne serait-ce que 2 minutes. Il vaut mieux commencer avec des séances, de quelques minutes, mais tous les jours, plutôt que 3 séances d’une heure pendant 3 jours et ensuite tout abandonner, car c’est trop difficile. Avec la régularité, l’activité mentale va progressivement se stabiliser.

Ritualiser la pratique

Au départ, avoir un endroit précis et dédié, ainsi qu’un horaire fixe (comme le matin, avant le petit déjeuner, pour ma part), peut aider à instaurer la pratique. On peut aussi ajouter des actions de préparation comme allumer un bâton d’encens, faire sonner une clochette ou réciter un mantra.

La visualisation

Si le mental est agité, on peut commencer la pratique par une visualisation. Il peut être utile de s’imaginer dans un « endroit sûr » ; cet endroit peut exister, et être un lieu où vous vous sentez calme et en sécurité. Il peut être également complètement inventé. Vous pouvez également visualiser une situation du passé où vous vous sentiez calme et détendu.

Concentration sur la respiration

Bien souvent, on conseille de prendre la respiration comme objet de méditation. On peut alors se concentrer sur les sensations corporelles liées à la respiration. Dans de nombreux livres, on conseille de se concentrer sur la sensation de l’air qui passe au niveau des deux narines. Pour ma part, cela n’a jamais fonctionné, je préfère me concentrer sur la sensation et les mouvements au niveau du ventre générés par l’inspiration et l’expiration.

Utiliser un mantra

Pour certains, la répétition d’un mantra peut être un support temporaire ou bien définitif. Cela consiste à répéter en boucle une syllabe ou une phrase ayant un sens pour vous. Vous pouvez soit utiliser des mantras célèbres comme «Om Namo Narayanaya» (hindouiste) ou « Om mani padme hum » (bouddhiste),  ou bien en créer vous-même, dans votre langue natale comme « Je suis calme et détendu ». La répétition va concentrer le mental et donc éloigner les pensées parasites.

Tenir compte de son état mental

En cas de troubles mentaux ou en cas notamment de dépression, il peut être contre indiqué de pratiquer la méditation, notamment si vous pratiquez seul. Si vous souffrez de dépression, il pourrait être plus adapté de privilégier des pratiques dynamiques comme la « salutation au soleil » ou d’autres exercices cardios comme le HIIT (Hight Intensity Interval Training). Ayant vécu moi même une dépression, j’ai constaté que dans les moments les plus sombres, la méditation n’était pas appropriée. Ce sont le Yoga dynamique, le HITT, ainsi que les promenades dans la nature qui m’ont été les plus profitables.

Postures de Yoga préparatoires

Certaines postures de Yoga ont un effet calmant sur le système nerveux, et tout particulièrement les flexions avant. Je propose souvent de telles postures à la fin de mes cours, juste avant la méditation finale pour apaiser le flux des pensées.  Les flexions avants comme « Paschimottanasana » ou « Janusirsasana » qui sont très efficaces (voir photos ci-dessous).

Paschimottanasana
Janusirsasana

Conclusion

En suivant ces conseils, l’espace entre vos pensées va progressivement s’agrandir au fur et à mesure que la fréquence de vos ondes cérébrales diminuera.

Il se peut alors qu’un signe apparaisse, signe de la modification de votre état de conscience (cela peut être visuel, comme l’apparition d’une lumière ou bien être une sensation corporelle). Pour ma part, je ressens alors comme des picotements accompagnés d’une sensation de relâchement des muscles. Si je poursuis alors la pratique, au bout de quelques temps, il m’arrive fréquemment que des intuitions ou des pensées « nouvelles » me viennent spontanément. Ces idées apportant des solutions à des problèmes que je me posais bien avant le début de la pratique.

Le Yogi et la fourmi

On peut le dire : j’étais en guerre contre les fourmis. Suite à leur invasion surprise dans mon jardin et au ravage de mon gazon, j’ai déterré la hache de guerre :

D’abord, en « bon Yogi », j’ai commencé par la méthode pacifique, en tentant de les éloigner avec des répulsifs naturels comme du purin de sauge fait maison, pour ensuite monter progressivement dans la violence en commençant par des répulsifs chimiques : inefficaces. J’ai donc tenté successivement de les noyer, de les empoisonner avec de la chimie (appâts, glues et autre poudres), jusqu’à détruire physiquement leur fourmilière à coups de binette acharnés , ce qui n’a pas manqué de bousiller une partie de mon gazon et de me faire perdre au passage 5 points de Karma supplémentaires. Oui, je dis bien « coups de binette acharnés » car c’était pendant le confinement : j’étais en colère et comme toujours, il fallait un responsable. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai décidé de faire payer les fourmis !

Je pensais avoir gagné la partie car cela faisait plusieurs mois que je n’avais plus vu de fourmis dans mon jardin.

Ce matin, je sors sur ma terrasse, il fait beau et je commence donc ma pratique de Yoga quotidienne.

Je suis en préparation pour faire la posture du « V inversé ». Je suis allongé sur le ventre, au sol, sur la terrasse de mon jardin. Et je vois alors, juste sous mon nez, une longue file de fourmis, qui transporte de la nourriture d’une extrémité à l’autre de mon jardin, en traversant de manière éhontée ma terrasse (voir photo ci-dessus, pour preuve du délit).

Et là, après un grand soupir, je m’incline, rendant hommage à leur incroyable capacité de résilience, leur résistance et leur capacité à agir de manière unie, cohérente et coordonnée.

Dans cette posture d’humilité, allongé de tout mon poids sur le sol, je ressens alors un sentiment de respect pour ces petits insectes qui peuplent la terre depuis 140 à 168 millions d’années. C’est à dire bien avant nous, l’apparition des premiers hommes datant seulement de 300 000 à 200 000 ans.

Il faut dire que leurs capacités physiques sont hors norme, leur système de communication extrêmement élaboré et rapide (échanges de phéromones), leur intelligence collective est surprenante. Il découle de tout cela une incroyable capacité d’adaptation à travers les âges.

Donnez un coup de pieds dans une fourmilière et vous verrez ce qui se passe : chaque individu s’active instantanément pour répondre à la situation. Les combattantes, les ouvrières, les nourricières : toutes se concentrent sur leur mission dans le but ultime de sauver la fourmilière.

Quelle inspiration pour nous, en cette période trouble où règne la peur et l’égoïsme, chacun estimant être la victime d’une situation injuste ou autrui est toujours le responsable. Notre fourmilière est en train de brûler, et nous nous regardons le nombril !

Pendant que je reprends mon souffle, une fourmi, curieusement plus grosse que les autres, vient dans ma direction, quittant la longue traînée noire formée par les autres fourmis. Elle s’approche de mon visage, peut-être pour me souffler à l’oreille l’idée qui me vient ensuite :

« L’action concentrée, dans un esprit d’unité, permet de soulever des montagnes… et de sauver la fourmilière ! »

Voici comment j’ai interprété cette idée en faisant le parallèle avec le Yoga :

« L’action concentrée », c’est « se concentrer sur l’action et non sur le fruit de l’action »  (un concept clé du livre de la Bhagavad-Gita si chers aux Yogis). Si je me concentre sur le fruit de l’action (le gain ou la perte financière, une rupture, l’approbation ou le jugement des autres, etc.), mon esprit est tendu et mon action en est teintée, je vis dans alors dans un futur que je ne contrôle pas et qui n’existera peut-être jamais.

Si je me concentre pleinement sur l’action, sans en attendre les fruits, je suis détendu et je vis dans le présent. Je peux donc prendre plaisir et savourer l’instant présent. Par ailleurs, je suis plus efficace, j’ai donc plus de chance d’atteindre mon objectif.  D’autre part, mon action est teintée par la Présence, les autres le ressentent et il s’en dégage de la joie et de l’unité. Enfin, quand je suis intensément concentré sur l’action, toute peur disparait.

« L’esprit d’unité », c’est arrêter de penser que nous sommes tous séparés et tous différents. Nous faisons tous face aux mêmes peurs (notamment la peur de mourir, que ce soit la mort physique ou celle de l’ego). En réalité, nous sommes tous connectés les uns aux autres, à un niveau ou à un autre, ne serait-ce que parce que nous avons les mêmes besoins essentiels et la même maison, la Terre.

Réaliser ces deux aspects du Yoga est un long travail de fourmis ! Pour ma part, c’est encore loin d’être le cas tout le temps. Comme tout le monde, je suis soumis aux nombreuses distractions liées au monde moderne. Par ailleurs, l’esprit de division, diffusé notamment à travers les médias ou les réseaux sociaux n’a jamais été aussi présent et a atteint des sommets avec la crise du Covid.

Même si ce n’est pas facile, c’est une victoire, un instant de joie et de grâce, à chaque fois que ces deux aspects sont présents dans ma vie. Une chose est sûre, la pratique régulière du Yoga, est l’une des voies précieuses pour y accéder.

Et puis si les fourmis y arrivent, pourquoi pas nous 🙂